VICTOR WAINWRIGHT AND THE TRAIN: Same (2018)
Le nom de Victor Wainwright n’est pas inconnu des fans de southern music. Il y a quelques années, ce talentueux pianiste originaire de Savannah en Géorgie s’était illustré avec le combo Southern Hospitality. Depuis, Victor a enchaîné les projets et il nous livre là son dernier en date. Accompagné par des musiciens costauds, il effleure magistralement ses touches noires et blanches en distillant cette musique sudiste suave et sucrée. Cet album propose un choix assez large de tout ce que l’on aime. Un rythm n’ blues teinté de soul avec une section de cuivres (« Healing ») et un boogie qui déboule à un rythme d’enfer avec de très bons solos de piano et de guitare (« Train »). Un boogie-rock qui balance (« Boogie depression ») et un slow mélodique soul/blues bien dans la veine sudiste (« Everything I need »). Un southern jump blues avec une bonne slide (« Righteous ») et un rock n’ roll à la Little Richard ou à la Fats Domino (« I’ll start tomorrow »). Un cocktail audacieux mélangeant Allman Brothers Band et ambiance Motown avec une superbe slide en intro (« Sunshine »).
Victor nous réserve également une belle surprise en rendant hommage à la mythique guitare de BB King avec « Thank you Lucille », un rythm n’blues/soul mélodique. Il a invité pour l’occasion Monster Mike Welch qui joue exactement dans l’esprit du vieux maître du blues. Le disque se termine sur « That’s love to me », un splendide slow avec un orgue aérien et une guitare suintante de feeling. On pense immédiatement au « Mister Bluesman » de Dickey Betts. Au final, un excellent travail de Victor Wainwright et de ses complices qui témoigne de la magie musicale sudiste. Ce train n’a pas fini de rouler !
Olivier Aubry